L’alliance du bois et du métal a permis une mise en oeuvre rapide et une architecture atypique, imaginée en continuité des arbres avoisinants.
Une structure en bois qui suggère la forme des troncs et des branchages, et une couverture en écaille qui rappelle le foisonnement et la couleur du feuillage : la nouvelle halle de Boussens (Haute-Garonne) cherche à se fondre dans son environnement, bordé de platanes. Ce projet ambitieux est le fruit d’une concertation engagée entre le conseil municipal et l’architecte Antoine Poupart.
« Le choix du bois s’est fait pour des raisons esthétiques, avec la volonté de donner au public l’impression d’évoluer sous les arbres. Mais il présentait aussi des avantages en termes de délais : deux mois de travaux ont suffi pour édifier la halle, et seul le bois pouvait permettre une mise en œuvre aussi rapide », insiste l’architecte.
Rationaliser le système constructif
Les travaux ont été confiés à l’entreprise locale Antras, spécialisée dans la construction bois, en groupement avec Comminges Bâtiment pour la partie gros oeuvre et VRD.
« Le dialogue avec l’entreprise de travaux a permis de rationaliser le système constructif, avec des poutres légèrement courbes et des écailles plates, plutôt que l’inverse comme initialement envisagé » , précise Antoine Poupart.
Amorcé en juin, le chantier a été livré début août, avec 10 personnes en pointe. Les trois premières semaines ont été consacrées au montage de la structure de la halle, qui associe 80 m3 de Douglas en lamellé-collé et près de 10 tonnes de métal.
L’assemblage de la halle a été réalisée par la société Antras en groupement avec Comminges Bâtiment, et a mobilisé jusqu’à 10 salariés sur près de deux mois de chantier.
Préfabriquer, un enjeu de sécurité
Le chantier s’est ensuite concentré sur la production et la mise en œuvre des 72 écailles qui composent la toiture, avec un recouvrement d’un tiers pour assurer l’étanchéité de l’ouvrage.
« Ces éléments ont été intégralement préfabriqués au sol, pour la rapidité d’exécution et surtout pour la sécurité des salariés », indique Guillaume Dambrun, conducteur de travaux chez Antras.
Les écailles sont couvertes soit d’un polycarbonate teinté en vert, soit d’un revêtement aluminium avec une sous-face en bois : leur fabrication a nécessité l’emploi de près de 30 tonnes de métal.